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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 07:00

                 C'est une grande joie d'accueillir, par le principe des vases communicants, un texte de Philippe Annocque, qui me fait le plaisir en échange de me laisser envisager le monde aujourd'hui par l'un de ses Hublots, depuis lesquels il nous scrute quotidiennement (ou presque) de son regard faussement candide. Evidemment j'aime beaucoup, mais pas seulement les Hublots, les livres aussi. Ici un petit mot sur son dernier, Liquide (moi qui ne suis pas du tout fortiche pour parler de mes lectures, là je m'y étais risquée).
Merci à Philippe, donc.
 

Maintenant nous nous promenons dans la campagne environnante – rappelez-vous. Sur la droite un champ d’hortensias attire mon attention. Vous connaissez mon goût pour l’horticulture. Ici, chaque plante est munie d’un système de chauffage individuel très sophistiqué. Je suis impressionné. Un peu surpris aussi : même si, à l’évidence, il s’agit d’une forme peu courante d’hortensia, aux ombelles d’un brun quasi métallique, certainement sensible au gel, je n’aurais jamais cru qu’un chauffage puisse leur être nécessaire, sous ce climat subtropical. J’explique cela à l’une des filles du groupe, qui semble vouloir s’intéresser. C’est alors que, sans que j’aie quitté la plante des yeux, s’évanouit soudain l’une de ses inflorescences de bronze.

Un outil de jardin traîne au sol, qui me fait envie. C’est une sorte de grande fourchette à trois dents, longue d’une trentaine de centimètres, munie d’un manche en bois. Sa qualité rare me paraît évidente : certains détails ne trompent pas, telle l’épaisseur des dents à leur naissance. Voilà un outil modeste mais puissant, dont je m’empare sans presque y penser. Cependant je ne suis pas seul, la fille est toujours à côté de moi. C’est pourquoi, m’exclamant à haute voix – « Qu’est-ce que je fais avec ça, moi ? » –, ostensiblement je jette de nouveau dans le champ la petite fourche, où elle se fiche à quelques mètres de nous.

D’ailleurs, maintenant que la route s’élève, que la côte s’accentue, c’est plus pratique d’avoir les mains libres pour accélérer le pas, marcher de plus en plus vite, courir dans la montée afin de distancer l’autre garçon, qui forcément finit par me dépasser.

 



Les autres participants - Vases communicants : (merci à Brigitte Celerier pour la liste)


Mariane Jaeglé http://mariannejaegle.over-blog.fr/ et Gilles Bertin http://www.lignesdevie.com

Eric Dubois
http://ericdubois.over-blog.fr et Patricia Laranco http://patrimages.over-blog.com/

lignes électriques
http://ligneselectriques.blogspot.com/ et chroniques d'une avatar http://metachroniques.blogspot.com

Christophe Sanchez http://fut-il-ou-versa-t-il.blogspot.com et Yzabel http://ysabel2046.blogspot.com

Luc Lamy
http://www.luclamy.net.blog et Anna de Sandre http://annadesandre.wordpress.com

futiles et graves http://futilesetgraves.blogspot.com/ et Kill that Marquise http://killthatmarquise.wordpress.com

Christine Jeanney
http://tentatives.eklablog.fr/ et Arnaud Maïsetti de contretemps http://www.arnaudmaisetti.net/spip/spip.php?rubrique1

Michel Brosseau
http://àchatperché.net et Juliette Mezenc http://juliette.mezenc.over-blog.com/

Frédérique Martin
http://www.frederiquemartin.fr/category/mon-carnet/ et Denis Sigur http://sigur-cyrano.blogspot.com/

Pierre Ménard http://www.liminaire.fr et Anne Savelli http://fenetresopenspace.blogspot.com

Juliette Zara
http://enfantissages.free.fr et Kouki Rossi http://koukistories.blogspot.com

Nathanaël Gobenceaux
http://www.leslignesdumonde.wordpress.com et Jean Prod'hom http://www.lesmarges.net

Florence Noël http://pantarei.hautetfort.com/ et Lambert Savigneux http://aloredelam.com/

RV.Jeanney
http://rvjeanney.wordpress.com/ et Paumée http://brigetoun.blogspot.com 

Anita Navarrete Berbel le jardin sauvage
http://sauvageana.blogspot.com reçoit Anna Angeles sur son autre blog effacements http://effacements.blogspot.com

Panta rei de Florence Noël (http://pantarei.hautetfort.com) et Les vents de l'inspire de Lambert Savigneux (http://aloredelam.com)
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commentaires

P
<br /> lente comme je suis, c'est en lisant vos commentaires à tous que je prends conscience de l'hommage qui m'est fait ainsi à filer la métaphore jardinière...<br /> <br /> <br />
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P
<br /> @ Luc : Vous aurez une grosse tête à fleurs bleues.<br /> @ DH : Le jardinier qui plante sa fourche espère-t-il la voir fleurir ?<br /> @ Brigetoun : Mais l'âge même précisément me fait rajeunir, incorrigible que je suis.<br /> @ GP : Accélérer pour se rattraper (qui sait de quoi on est coupable).<br /> @ Depluloin : Vous vous inquiétez ? J'approuve. La tranquillité m'inquiète.<br /> @ Frédérique : Mais c'est juste pour la repiquer, en toute délicatesse.<br /> @ Anna de Sandre : Vous craignez que je manque de munitions pour Loïs ?<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Sauver l'écrivain, cher Depluloin ? Et puis quoi encore ! gardons ses écrits et merde à l'auteur :o)<br /> <br /> <br />
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F
<br /> On dirait un rêve que vous partageriez avec nous. Ceci dit, agiter une fourche devant une petite racine, ce n'est pas trés prudent :0)<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Chacune de vos promenades m'inquiète un peu plus et m'enchante davantage. Que faire? Sauver l'écrivain ou lui préférer ses écrits? Ah cruel dilemme!<br /> <br /> <br />
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