17 février 2009
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La ville me manque. Les visages me manquent. Les innombrables visages croisés chaque jour dans le métro, qui ne me sont rien et pour lesquels je ne suis rien, et qui pourtant porteront toujours plus, donneront toujours plus que cette indifférence légitime et réciproque.
Dans le blanc de la neige tout à l'heure, il y a eu ce faon. Aventuré déjà très avant dans le monde des hommes, entre les maisons. Et curieux, en plus : il s'est rapproché de la fenêtre, a regardé au travers, nous a regardés. Nous on criait, de surprise, d'excitation, et lui nous regardait, ça a bien duré comme ça deux minutes avant qu'il se lasse. Nous mettons généralement moins longtemps à nous scruter mutuellement.