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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 12:40

 consommation alimentaire
Nathalie Pages a beau être un personnage de fiction, elle ne déteste pas les nourritures terrestres. Il faut dire que c'est un personnage de fiction français. Quand elle est à table, elle éprouve un plaisir qui ne vient pas que du sentiment d'être rassasié. Elle ne pense pas non plus forcément aux 2022 cal/jour correspondant à son besoin d'apport énergetique, compte tenu de son poids, son âge, sa taille, et son activité.
Elle éprouve seulement le plaisir de la saveur, et de la correspondance, parfois inopinée, des goûts. Sous sa dent croque une petite noisette, et c'est un paysage qui s'ouvre à elle. Elle est exactement sur cette crête où la matérialité du monde se dissout en sensation, en sens. Elle a le pressentiment, peut-être, que ces questions de saveur, d'agencement, et de correspondances inopinées, pourraient être utilement transposées dans les relations entre personnes, mais comment faire? Dans la grande cuisine sociale, les bocaux sont bien rangés, étiquettés, soupesés... mais très peu mélangés.
Et puis reste que Nathalie ne vit pas pour manger.

Alors comment rendre compte de cela, de cet acte de restauration des forces de l'organisme, des forces de travail et de vie, sans passer un peu aussi par la quantification? C'est ainsi que le poids des différents aliments ingérés redevient très vite une valeur monétaire : combien pèse dans le porte-monnaie la viande achetée? On pourrait certainement mesurer la réussite d'un individu ou d'une nation à sa capacité à consacrer plus de budget aux aliments non roboratifs, plus goûteux, plus coûteux. C'est le lent déclin des féculents qui mesure le progrès. Mais alors, comment interpréter, depuis quelques années, la lente mais certaine revanche de la patate?

féculents
source : INSEE
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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 11:44

 entretien de développement personnel

Nathalie s'est un peu reposée sur ses lauriers ces derniers temps. Elle a, un instant, rêvé de gloire, de celle qu'Andy Warhol promettait à tout un chacun. Nathalie a rêvé il y a quelques jours de son quart d'heure de célébrité : las, elle ne fut pas invitée sur TF1 pour débattre avec le Président de la République, et pourtant nous savons comme elle s'acharne à être représentative.
Toute à sa soif de reconnaissance, elle en a un peu oublié son travail, et voilà que sonne l'heure des entretiens de bilan, entretiens dits "de développement professionnel".
Chez Oracle, les grilles d'analyses sont précises et multicritère. Ainsi, parmi 16 critères de développement, on peut noter l'item "savoir-être", caractérisé ainsi : implication, résistance à la pression, pro activité, anticipation, adaptabilité, capacité à positiver, dynamisme, écoute des autres, sollicitation et réceptivité au feed back, mobilité géographique. L'égalité d'humeur de Nathalie, qui peut être interprétée comme une certaine forme de résistance à la pression, a compensé sur ce point son caractère légèrement apathique.
Mais c'est sur la gestion des travaux et du temps que les choses se sont gâtées. Alors que les choses attendues d'elle en ce domaine étaient claires (o
rganise, priorise et réalise les tâches qui lui sont confiées, conformément aux échéances fixées et avec la qualité attendue ; donne de la visibilité à son encadrement, alerte en cas de difficultés et de dérive), elle a ces derniers jours accumulé une pile de factures à adresser, sans signaler ni difficulté ni dérive.
De ce fait, elle frôle aujourd'hui dangereusement la case rouge de l'échiquier d'évaluation. Car, alors que le niveau de difficulté de son travail est faible, elle n'a que très partiellement atteint ses objectifs : c'est à la limite de l'inacceptable.

rempli ses objectifs-copie-1

Sa courbe de développement a de ce fait, un côté gracieux et gracile, à onduler comme ça comme la tige d'une fleur à la corolle trop lourde.
Mais le résultat, c'est que Nathalie risque de se faire envoyer sur les roses.

progression professionnelle

 

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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 14:17

saphir antalgos 
Très heureuse d'annoncer ici la parution de Saphir Antalgos, travaux de terrassement du rêve, chez Publie.net. Si vous ne connaissez pas encore cet éditeur il est temps d'y aller voir, de regarder le catalogue, et de vous abonner : pour 95 € par an, soit environ le prix d'un poche par mois, vous avez accès à plus de 250 titres, une revue, et beaucoup de grandes découvertes. Mais si vous préférez l'achat au titre c'est aussi d'une simplicité d'usage à faire pleurer : même moi j'y suis arrivée.

Et un grand merci à
François Bon, car sont-ils nombreux les éditeurs qui font cette confiance là, qui font grandir les textes quand ils ne sont encore qu'à l'état d'ébauche? La preuve ici que ce texte, Saphir Antalgos, serait resté seulement un germe d'idée s'il n'avait encouragé à aller plus loin.

Un grand merci aussi à Gérard dalla Santa pour la très belle photo de couverture. Je lui ai parlé du texte, il m'a proposé des images d'usine désaffectée : on ne pouvait pas mieux dire le sentiment que laisse en soi un rêve qui a travaillé...

Quant au texte lui-même, juste vous dire quel plaisir cela a été pour moi de ferrailler avec la fiction sans jamais rien inventer, même pas le titre : car tout fut donné par le rêve, et pourtant grâce à lui le monde lui-même n'est jamais vrai.

Et j'aperçois en faisant le lien vers un article un peu ancien, que ce blog a tout juste un an aujourd'hui. (Sont-ils nombreux les éditeurs qui font des cadeaux d'anniversaire comme ça?)

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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 13:03

 
stade paradoxal
La tentation est grande quand l'air du réel est mauvais, de s'enfuir, de s'enfouir sous la ouate du sommeil. Nathalie aspire à l'oubli d'elle-même, elle veut sombrer. Moins repos que répit. Répit d'écriture d'elle-même par les sismographes enregistrant ses moindres faits et gestes, sondant ses moindres états d'âme. Au moins dans le sommeil elle échappera à la définition d'elle comme un matériau d'écriture, pense t-elle. Elle pourra devenir, à défaut d'être un visage crédible, un corps existant pour lui-même. Bien sûr elle se trompe. Car, sitôt qu'elle parvient au sommeil, après le difficile combat d'endormissement, débute en elle une autre écriture, non moins féroce, non moins risible. L'écriture du rêve se déploie en elle, devenue territoire catatonique et inemployé socialement. Certes, le fait et le geste sont en elle abolis (plus de tonus musculaire) : mais l'image s'arroge tous les pouvoirs (bouffées de mouvements oculaires rapides).
Nathalie rêve : drôle d'expression, qui fait croire à une action, menée par un sujet agissant. Nathalie rêverait comme parfois elle court. Mais non. Ce qui rêve en Nathalie n'est pas Nathalie. Ce qui rêve en Nathalie n'est pas non plus seulement le monde, et la lecture hallucinée qu'elle put en faire aux états de veille. Ce qui rêve en Nathalie c'est le rêve lui-même, personnage de fiction s'il en est.
Le rêve est un personnage de fiction, le seul qui puisse exister sans visage. Il s'empare de nous chaque nuit (6 ans de rêve dans toute une vie) et nous imprime de ces actions, encre à la fois indélébile et floue.

C'est peut-être pour ça que Nathalie ne se sent pas très bien ces derniers temps. Il faut avouer qu'entre deux personnages de fiction, elle et le rêve, je lui ai préféré le rêve. Dans le même esprit de traque, j'ai cherché en un combat forcément perdant à écrire le rêve. Je n'en ai tiré qu'une chose certaine : son nom. Le rêve s'appelle Saphir Antalgos.
En attendant de pouvoir lire Saphir Antalgos, travaux de terrassement du rêve, grâce à publie.net, dont je suis heureuse de rejoindre le très riche catalogue, il est possible pour en savoir plus d'aller faire un tour sur remue.net.

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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 21:46

IMGP1251 

Nathalie Pages ne se sent pas très bien. La preuve, c'est les soldes et elle n'en profite pas.
Quelque chose, cette année, la dégoûte, de cet empressement nécessaire vers la marchandise accessible, de cet appétit sans assouvissement que provoque la consultation des portants trop remplis du prêt-à-porter.
Elle ne sait pas dire, exactement, ce qui la gène ou la pertube. C'est comme si en elle quelque chose se diluait. Comme si les traits de son visage devenaient illisibles, à force, peut-être d'être communs, puisque son existence entière ne se dessine que ce par ce qui est communément répertorié. Ou peut-être ce qui se dilue en elle est le désir, du moins le dessein, de son auteur. C'est cela qu'elle ressent, que ce qu'elle forme est indécis, et s'épuise et s'assèche avant d'être dessiné.
Mais il y a autre chose. C'est comme si en elle quelque chose était une proie. Ce qui la guette, elle ne sait pas. Elle ne sait pas si c'est sa propre avidité sans objet qui la menace de dévoration, ou bien un contexte social, économique, qui n'est un festin pour certains que parce que d'autres jouent le rôle de la victuaille. Ou bien, ou bien, encore, peut-être, ressent-elle tout près d'elle la fureur d'une Médée putative prête à dévorer ses propres enfants.
Pour lutter contre ces visions de dévoration, pour éviter de leur trouver des raisons, disons, politiques, ou littéraires, ce qui est parfois la même chose, Nathalie ce soir prendra de quoi dissoudre son  angoisse en même temps que son visage, Nathalie avalera le psychotrope, dont elle fait une consommation moyenne de 2,25 boites par an.

pour plus d'informations statistiques sur la population d'Angoisse, cliquer ici (car ce serait plaisant de lui assigner un territoire bien circonscrit)

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12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 19:52

poupée étranglée 

Ecrire : chercher la figure juste.  La plus vite trouvée : un visage. Un visage est toujours une figure juste.  Miroir de l’âme, peut-être pas, mais au moins configuration efficace de traits. Ensemble ils disent quelque chose. Ensemble, les traits du visage non seulement disent, mais contredisent, et toujours justement. L’écriture cherche la même chose que ce que chaque visage donne : une configuration agissante de signes.

Donc l’écriture se peuple de visages : manière d’approcher cette capacité à rassembler en si peu d’espace autant d’émotion.

Voilà pourquoi nous inventons des personnages. Nous cherchons à dessiner des visages aussi agissants que les vrais. Nous cherchons la figure juste. Evidemment ce n’est pas gagné. Le visage du personnage d’écriture manque de traits, ou en a trop. On lui fait des yeux plus grands que nature, pour trouver un réceptacle à sa propre soif des choses. Ou pour y déverser son propre effroi. On exagère, souvent. Faisant cela on empêche le personnage, on le restreint dans sa capacité de rétractation. Voilà ce qui est difficile : comment ne pas figer le visage du personnage en un sourire béat, ou bien dans l’affliction éternelle d’une bouche déçue ? Comment rendre le visage infidèle, pour qu’il soit juste ?

On se retrouve souvent avec, sur les bras, une poupée, parfois pas trop mal faite, et on se prend au jeu de la bercer, la cajoler, la baigner, y compris de larmes, l’habiller, y compris de promesses. Mais au bout d’un temps, on guette quelque chose d’elle, qui tarde à venir.  Elle nous gratifie toujours de cette présence morne et constante, de cette résistance de l’objet. Et c’est ce qu’on lui reproche. On regrette ce que dans les vrais visages on désespère de saisir un jour ; cet ondoiement constant, cette présence qui se dérobe toujours.

On est pris parfois, c’est regrettable, de cette fureur impuissante de l’enfant face au jouet trop docile. Et c’est à ce moment précis que le personnage appelle le lecteur à l’aide.

 

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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 20:12

bodyscan 
On se demande bien pourquoi Nathalie Pages prendrait l'avion. Mais, peut-être, enhardie par son récent salaire, projette t-elle un voyage pour l'été en Italie.
Elle devra couvrir ses épaules à l'entrée des basiliques romaines. Mais à l'aéroport, peut-être lui demandera t-on, dans la grammaire universelle des injonctions contradictoires, qui est loin d'être une idiosyncrasie italienne,  de se dénuder entièrement.
Sous les portiques d'aéroport, on ne fait pas pousser de glycine. Sous les portiques d'aéroport, la nudité n'est pas le signe d'un embarquement immédiat vers des envols délicieux. Plutôt la menace de rester au sol à tout jamais.
La nudité des aéroports est une image de plus, une image médiatisée, une image par truchement. La nudité n'est plus l'approche. La nudité sert le soupçon. Car sous la peau scannée peut-être se cachent encore d'autres armes? Sous la boite cranienne peut-être se cachent encore d'autres noires préméditations?
Quels autres examens invasifs devra subir Nathalie dans quelques mois, dans quelques années, sous les portiques d'aéroport?

99,9% des passagers sont d'honnêtes gens", dit le Président de l'autorité italienne pour le transport aérien, "mais nous devons tous les contrôler avec le même soin "(Le Monde du 1er janvier).
Rien ne permet de penser que Nathalie fait partie des 0,1% restant. Rien. Et pourtant, en elle, quelque chose s'apprête à exploser. Sa pudeur? Ou bien sa colère?

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1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 00:27

froid 

Très heureuse d'accueillir ce texte de Michèle Dujardin ici par le principe des vases communicants. Bonne année à tous.

 

 

 

               Ecoute

Comme s’éveille dans la solitude,

Inaudible, la pure racine de l’air

                   José Angel Valente


 

rives des phrases-traces - qui tombent silencieusement – avec des mots comme des passées  de bêtes à demi effacées dans la neige – disent l’exode et la mue, les grands déplacements vers les lieux de nourriture et de naissance – pour qui a faim dans son rêve, se retourne – dans son être – racine fouille, avance, est là sous le crâne, à regarder, non troublée, non mélangée – rive d’hiver sous la poussée des paumes, instable, à cet endroit du rêve où l’oeil s’ouvre : l’obscur glisse, clair, dévêtu dans la neige – pour qui a froid dans son rêve, se retourne, cherche – l’odeur, un terrier, un trou – racine s’affaire, gardienne des plafonds bas, peints à fresques brutes – sa vie de racine sous les pariétaux lépreux, décomposés par la migraine – assaille, cisaille les nerfs – pour qui rêve nouveau-né, enchevêtré de bouches, de doigts – à l’extrême bord des glaces, où elles grésillent roses dans un soir de toundra, solitaires, quand l’écrire est un roncier, âpre et ligneux dans le terreau de la langue – pour qui rêve, n’a pas de langue, que celle du sang dans les phrases-traces, flaire la peau, la fourrure du silence – tête d’hiver que racine creuse, la bouche s’étiole sur des vers muets : la rime embrasse des îles plates, des lèvres, et leurs coussinets de mousse, des adieux – pour qui a peur dans son rêve, s’éloigne – d’être seul, galet arrondi, émoussé, luisant sur le sable – ce long cheminement dans le cours du rêve, où la succion des vagues, le vent, les grands courants d’arrachement épuisent : mémoire n’est plus – rive est à l’autre, ses phrases-traces, ses bêtes abîmées dans l’ombre, le vertige, avec quoi tout s’écrit – cet intime effondrement, dans la chair froide, sous les arbres nus, de la masse titubante des mots : grandes failles, tombent comme des eaux, les unes sur les autres – racine affleure, à l’aube petite, sur le visage blanc : elle ancre ses routes dans un ciel inachevé, où l’écrire, encore, se rêve – sols déchaussés, réseau de ravins : l’étrange, le familier, pour qui tremble dans son rêve, niche dans la pierre – broie et brasse le gel, tout ce blanc sous le drap, ces phrases-traces qui restent, quand s’éclaire vive, la berge – pour qui voit dans son rêve, à côté de sa main, l’écrire seul, humide, sans mot -  qui se lève

 

 

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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 20:46

puzzled 
Fin de l'année, l'heure des bilans. Nathalie marche dans la rue et ses pensées s'organisent en deux catégories : les choses faites, les choses à faire pour l'année prochaine). Elle pense à cela pour se rassembler un peu (étrange comme pour se rassembler, on éprouve le besoin de dissocier tout d'abord l'être et le faire, puis de trier dans le faire, selon le mode possible de conjugaison : participe passé ou impératif).
Elle pense à cela et ressent comme chaque année l'immense poids de l'impératif encore à venir. L'impératif à venir, comme dernier colmatage possible contre le sentiment d'érosion que provoque les choses non abouties.
Nathalie marche dans la rue et voit sur le sol mouillé un puzzle éparpillé. Elle trouve que cela ressemble à sa vie : des petits bouts épars dont elle voudrait penser qu'une cohésion finale a été prévue, mais c'est comme si ce dessein initial était définitivement perdu.
Ne restent que des fragments, des morceaux de ciel qui pourraient s'emboiter peut-être encore, des morceaux de sens.
Ainsi va Nathalie en cette fin d'année. Sur le sol mouillé elle marche, elle sait qu'elle n'atteindra pas l'exhaustivité. Quelques articles courts pour décrire toute une vie, c'est bien peu. Quelques graphiques pour dessiner une figure humaine. Et le temps qui manque, toujours, pour façonner les cohésions.
On peut la regarder marcher encore dans cette rue froide, s'éloigner. On verra bien si elle s'y retrouve un jour, dans cette rue ou sur ces pages, pour tenter de raccorder un morceau d'elle-même à ceux déjà publiés.

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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 21:50

SolemnWishesPSV-EN-Cpoints de vie

C'est la première année où la fiction du Père Noël n'a plus lieu d'être maintenue dans le foyer de Nathalie : enfants trop grands. En revanche, tout le monde à la maison réclame que la fiction des cadeaux tombant du ciel soit maintenue à un niveau au moins équivalent à celui de l'an passé. Il faut donc faire avec la double contraction du budget et des croyances.
Ce que les enfants réclament : des jeux vidéos. De ceux qui racontent des histoires qui évoluent avec les boutons poussoirs des manettes. De ceux qui font qu'on maîtrise à bout de doigts le destin d'un personnage. On fait telle action, le personnage perd 50 points de vie. On fait telle autre, il en gagne 20.
Nathalie aussi parfois se sent agie comme cela, par la pression d'un bouton pressoir externe, parfois trop lourd, parfois maladroit, parfois chanceux.
Elle se dit cela et puis l'instant d'après hausse les épaules : ce serait un drôle de joueur, moins crédible que le Père Noël, celui qui lui ferait cette vie là. Une vie comme une fiction sans rêverie. Une guerre sans explosion et sans héros.


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